Infection par VPH de la sphère orale chez les HSH : échantillon du Liban - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
L’infection par VPH a été associée à des cancers génito-anaux, laryngés et oropharyngés. Il existe des données limitées sur la prévalence du VPH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) au Moyen-Orient. La compréhension des données VPH aide à plaider pour le dépistage de routine et identifier les priorités pour les campagnes de vaccination contre le VPH chez les HSH. Le principal objectif de cette étude est de déterminer la prévalence spécifique au type de VPH au niveau de la sphère oropharyngée d’un échantillon de HSH au Liban.
Matériel et méthodes |
Les participants étaient des HSH recrutés par le biais de l’échantillonnage en fonction des répondants à partir d’une clinique de dermatologie-IST. Pour assurer une large sélection, chaque sujet pouvait recruter jusqu’à 3 participants. Les participants ont répondu à un questionnaire puis ont été prélevés par bain de bouche recommandé pour l’étude du typage du VPH oral. Chaque échantillon d’ADN a été amplifié en utilisant des amorces L1 du VPH de consensus MY09, MY11 et HMB01 et β-globine (amorces PC04 et GH20). Les échantillons négatifs pour la β-globine ont été jugés insuffisants pour les tests d’ADN du VPH.
Résultats |
Au total, 42 participants ont été inclus dont 50 % appartenaient à la tranche d’âge 25–35 ans. Concernant l’orientation sexuelle, 91 % étaient HSH et 9 % bisexuels. Cinquante-sept pour cent étaient fumeurs et 55 % avaient des antécédents de condylomes. L’usage de préservatifs lors du dernier rapport sexuel était négatif chez 55 % de l’échantillon. La sérologie VIH était positive chez 33 % et aucun n’était vacciné contre le VPH. La prévalence du VPH dans la cavité buccale était de 10 % (4 participants ; IC à 95 % de 0,9 à 19). Le type de VPH trouvé était exclusivement HPV-6. Aucune différence statistique n’a été notée selon le statut VIH.
Discussion |
Cette étude est la première du Liban et la région du Moyen-Orient qui a évalué la prévalence du VPH de la cavité buccale chez les HSH. Il a été rapporté que l’infection orale par VPH chez les HSH varie selon le statut VIH à cause de l’immunité compromise et du comportement sexuel à risque. Ainsi, avaient été rapportés des taux oraux de VPH de 24,8 % chez les séropositifs et 8,8 % chez les séronégatifs aux Pays-Bas. Au Pérou, les prévalences étaient respectivement 25 % et 14 %. Des résultats antérieurs avaient montré des prévalences plus basses en Asie comparées à l’Europe et des hypothèses de variations géographiques, génétiques ou autres étaient avancées. Malgré les limites de notre étude, il semble que le Liban appartienne à la classe des pays d’Asie où la nécessité d’un dépistage systématique du VPH oral ne soit pas une priorité aujourd’hui.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : HPV, Papillomavirus humain, HSH
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S322 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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